Georges St-Pierre, Artiste peintre - Conteur de monde Georges St-Pierre, Artiste peintre - Conteur de monde
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L'artiste
Autour du testament 6/7

Poème de Georges St-Pierre, dit par lui-même.

La moitié de mon cerveau, la moitié de ma tête.

Je suis un voyeur, je le sais; j'ai regardé aux fenêtres... et dire qu'il ne me reste que la moitié du cerveau.

J'ai regardé aux fenêtres et j'ai vu des enfants malades. La moitié de ma tête... une moitié perdue à jamais; l'autre moitié, pleine de vagins trop profonds... les défoncer et aller encore plus loin, et plus loin... être après sa mort, aller plus loin apparaît médium...

Communier avec toi, toucher l'être, le devenir... être après sa mort... je meurs encore.

Je meurs trop souvent. Un quart de ma tête suffirait-il pour une nuit d'amour ?

L'immortalité des formes: une fleur d'eau. Je me condamne à mort; voulant tout être, je ne suis rien. La moitié de mon cerveau, un quart de ma tête suffirait-il pour une nuit d'amour ?

Il y a très longtemps, au loin d'une forêt, s'élevait un superbe château habité par un roi et sa fille, la jeune princesse. Souvent la jeune princesse allait sous les grands arbres et s'asseyait près d'une fontaine qui jaillissait entre des grosses pierres, prenait une balle en or et s'amusait à la lancer et à la rattraper.

Une fille belle, belle à tuer, à tuer d'amour... Que la vie est longue... que la vie est longue: réalité vraie. Elle a trouvé un petit garçon qui me ressemble... Influence de l'environnement.

J'ai vu au carré, là-bas sur la place, une fille avec des yeux, mais des yeux, des yeux qui ne sont pas pour moi. Notre (cet) amour a commencé au printemps, elle aurait dû mourir là.

Jour solaire et jour sidéral... quelle sensation agréable de partir loin, au soleil ! À midi, je serai là, qu'il y ait des bombes ou pas.

Un quart de ma tête suffirait-il pour une nuit d'amour ? ... avoir l'âme à vif, c'est quand même assez douloureux une brûlure au sixième degré.

J'ai pris froid un soir que je faisais l'amour. Pourtant, je faisais l'amour debout. Amour debout... je le préfère à la guerre à genoux.

Avoir l'âme à vif, s'inventer un fantôme, esprit qui vous assaille et qui fait peur. Un frisson parcourt tout mon être, la sueur froide coule dans mon dos. Je vais sentir ce fantôme, je sens le fantôme, je vais le voir.

Ne pas mettre, Madame, le mot grand devant poète, cela le diminuerait, ce mot fils de poète... hostie de tabarnacle que c'est plate cette existence sans l'amour... une fleur d'eau, un grand amour... mortalité des formes.

Je me cache dans un rêve.


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